Jean-Bernard Vuillème

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L'Amour en bateau

Editions Florides helvètes 2024 – Edition originale Zoé 1990. /

Roman, 1990

A quai, deux bateaux attendent leurs passagers, prêts pour les croisières nuptiales. Les noces arrivent au lointain, dans la débandade de la fête qui s’amorce. Et l’inimaginable arrive, le hasard sème la pagaille et défait les couples. Montant à bord dans le désordre, les mariés sont séparés et la Compagnie de navigation ne peut remédier à ce fâcheux contretemps. Les conséquences humaines et sentimentales sont multiples et irréversibles.

C’est sur la reconstitution de cette journée folle que Jean-Bernard Vuillème lance son narrateur-enquêteur pour produire un délicieux et merveilleux roman ; sous la cocasserie admirablement développée percent des accents graves, une réflexion sur l’amour, le mariage, Et la nave va…

Extraits critiques dans la presse

Jean-Bernard Vuillème (…) témoigne  d’un sens cinématographique de la description au ralenti de certains épisodes burlesques, ainsi d’une saucisse qui roule…

Journal de Genève, Isabelle Martin

Jean-Bernard Vuillème promène son lecteur de Wannsee à l’île Saint-Pierre, décrivant les paysages comme les êtres et les sentiments avec une ironie subtile. Une version moderne du ‘Jeu de l’amour et du hasard’ qui plairait à Marivaux, j’en suis sûre.

Le Passe-Murailles, Yvette Z’Graggen

Un livre bref, étincelant, d’une fine ironie et d’un désespoir mordant (…) Quelque suspense qui vous prend dans la gorge et force à avaler.

L’Express, Christiane Givord

Le Style sapin à couteaux tirés

Éditions Sur le Haut

Réédition et actualisation d’une série de 17 articles parus dans L'Impartial pour sensibiliser le public aux manifestations Art nouveau à La Chaux-de-Fonds en 2005 et 2006 

Entre 1905 et 1914, La Chaux-de-Fonds a vécu une aventure esthétique hors du commun qui lui permet aujourd’hui d’avoir sa place dans le Réseau européen Art nouveau, en compagnie de villes aussi prestigieuses que Bruxelles, Vienne ou Barcelone. Que s’est-il passé? Charles L’Eplattenier, un «homme des bois», selon l’expression de son élève Charles-Édouard Jeanneret (Le Corbusier), a initié ce mouvement au sein de l’École d’art. Il a créé une déclinaison régionale de l’Art nouveau appelée le Style sapin. Mais cet élan s’est brisé en 1914 et la belle aventure s’est achevée dans une querelle à la fois esthétique et politique entre les «anciens» de l’Ancienne section et les «nouveaux» de la Nouvelle section. L’écrivain et journaliste Jean-Bernard Vuillème a raconté cette histoire dans une suite d’articles et de portraits très documentés et hauts en couleur parus dans L’Impartial (actuel Arcinfo) entre 2004 et 2006. Ils n’ont pas pris une ride.

La Mort en Gondole

Éditions Zoé

Roman, 2021

Un homme part en lâchant tout, avant que la société l’ait mis au rebut à cause de son âge :»Je suis en pleine crise d’obsolescence et je dégage«, dit le narrateur, qui s’en va rejoindre Silvia à Venise. Un autre départ, celui de Léopold Robert, deux cents ans plus tôt, constitue le contrepoint du roman, fondé sur la vie réelle du peintre neuchâtelois sans en être pour autant une biographie. Le lecteur est plongé dans la Cité des Doges contemporaine et pénètre dans l’enquête sinueuse du narrateur, savourant petit à petit sa relation complexe et ambiguë avec la mystérieuse Silvia. Un texte à l’ironie tonique, drôle et enlevé, sur l’un des plus grands peintres romantiques, jadis adulé mais depuis quelque peu oublié, injustement…

Extraits critiques dans la presse

Jusqu’à la somptueuse scène d’enterrement finale, (…) on flotte en suspension dans cette habile vanité littéraire, où l’ironie semble tapie dans les replis du drame. En rire ? De cette déconcertante réécriture de Mort à Venise on hésiterait à se gondoler si l’auteur ne nous y incitait pas: »Il y a des pièces tellement éculées que l’on ne peut plus les jouer sans en rire«, lance-t-il avant une ultime pirouette versant dans le tragi-comique. Oui, bien que drapé de funeste mélancolie, Vuillème demeure ce prince du cocasse. Nul n’échappe vraiment à son personnage.
La Liberté, Thierry Raboud

Un homme sans avenir se tourne vers le passé pour tenter de renaître dans la Cité des Doges. C’est énigmatique, paradoxal, déroutant et, grâce au talent de l’auteur, délicieusement entêtant. (…) Rien n’est affirmé, tout est suggéré. L’époque romantique de Léopold Robert vient à la rencontre du XXIe siècle, les couches temporelles se chevauchent, des échos se font entendre, des analogies se révèlent entre des personnages confrontés à leurs limites. C’est un roman de l’effacement, de la disparition et de l’oubli (…) mais qui ne se complaît pas dans les tons crépusculaires. Malgré la mort promise par le titre, le narrateur vit sa »crise d’obsolescence« sans se départir d’une ironie allègre.

Le Matin Dimanche, Michel Audétat

Sur ses pas

Éditions Zoé

Roman, 2015

Suite à la découverte d’une vieille clé, Pablo Schötz décide de remonter le cours de ses anciens domiciles. Mais la bonne serrure tarde à se présenter. Cette clé serait-elle le Graal qui estomperait la distance entre le passé et le présent, qui « rassemblerait le petit garçon et l’homme mûr en train de se demander si ce petit garçon a vraiment existé ? ». Voici le récit haletant d’une cavale au-devant d’un passé.

Périple vertigineux et parcours particulier dans le XXe siècle : le confort de la modernité apparaît dans les foyers avant d’être refusé par les soixante-huitards, le téléphone à touches remplace celui à roue mobile. Lucie la première épouse, une maison de paradis, puis la solitude, puis une nouvelle famille. Passé et présent se bousculent de maisons enmaisons, de couloirs en couloirs, et le motif des sols font fait surgir des souvenirs où le particulier dit ce qui est propre à chacun, l’universel.

Extraits critiques dans la presse

Une formidable quête intime et un parcours singulier dans le XXe siècle.

Le Courrier, Anne Pitteloud

Parvenir à divertir le lecteur, tout en lui passant de profondes inquiétudes, réclame une intelligente contention de ses propres émois, et une maîtrise éprouvée des mots qui les sous-entendent et les sous-tendent.

24 Heures, Gilbert Salem

M. Karl & Cie

Éditions Zoé

Roman, 2011

Un homme se rend à un entretien d’embauche dans une vaste compagnie d’assurance à Gorgengut, un lieu difficile d’accès. A sa grande surprise il est immédiatement engagé au poste de médiateur. Son regard interrogateur et son imagination semblent avoir convaincu la directrice des ressources humaines. Il sait observer, explorer, garder ses distances, se montrer proche et humain.

La maison d’assurances pour laquelle il déploie son ardeur professionnelle est faite de labyrinthes et d’opacité. M. Karl, en cherchant pathétiquement sa place dans l’entreprise, fait découvrir au lecteur les aventures rocambolesques qui se déroulent en coulisses.

Dans un univers kafkaïen et chaplinesque, Jean-Bernard Vuillème explore les relations humaines au sein de la direction, ainsi que les fantasmes de M. Karl, avec un grand sens de la dérision.

Extraits critiques dans la presse

Le romancier neuchâtelois (…) imagine une farce, une vraie, outrancière et folle, sur le monde de l’entreprise et plus encore sur la place hégémonique que nous donnons au travail dans nos vies.

Le Temps, Lisbeth Koutchoumoff

C’est un très heureux mélange entre monologue intérieur, articulation de discours d’angoisses diffuses, de pastiches et de loufoquerie que nous offre Jean-Bernard Vuillème.

La Liberté, Jacques Sterchi

Pléthore ressucité

Récit, Ecrivains neuchâtelois d’hier et d’aujourd’hui, Nouvelle Revue neuchâteloise, Neuchâtel 2008 – réédition Pléthore ressuscité suivi de Une insomnie et autre nouvelles (choix de nouvelles parues en 1982), L’Aire bleue, Vevey 2019

Comment ressusciter un personnage oublié de tous? Dans un livre paru en 2008, Jean-Bernard Vuillème avait ressuscité Pléthore, créé au début de son parcours d’écrivain. Pour la première fois, ce volume rassemble les deux Pléthore, le ressuscité de 2008 (Prix Dentan 2009) et son lointain prédécesseur de 1982, apparu dans des nouvelles saluées à l’époque comme un signe de renouvellement de la littérature romande. L’imaginaire et parfois l’invraisemblable, aussi bien que le burlesque, surgissaient dans le paysage d’une littérature encore très marquée par des approches intimistes. Toute la saveur d’une résurrection!

Extraits critiques dans la presse

De la réalité, quelle que soient les situations tragiques qu’elle nous réserve, l’homme a toujours su tirer des livres où la douleur et le mal-être sont sublimés par l’humour et un sens du cocasse. Affaire de style.

Jean-François Duval, Migros Magazine

Une Île au bout du doigt

Éditions Zoé

Roman, 2007

Philéas Fogg voyageait en aveugle en 1872, l’œil rivé au chronomètre pour gagner son pari. Sur un coup de dé, lui aussi, Saélif Goff fait en 2004 le tour du petit territoire des Malouines en trente et un jours sans rien négliger de son actualité et de son histoire. Ce roman instaure ce lieu du bout du monde comme personnage principal dont tous les autres émanent : le voyageur lunaire insatiablement curieux qui s’est rendu prisonnier d’un jeu hasardeux, les autochtones qui vivent en plein vent dans une Grande-Bretagne mythique, et les personnages historiques, fantasmés du haut d’un phare, qui en ont fait le jouet de leurs ambitions.
Du premier colon de ces terres inhospitalières, le Français Bougainville, à l’héroïne controversée qui a chassé les Argentins en 1982, la Dame de Fer Margaret Thatcher, le globe-trotter ne néglige aucune exploration. Les aventures de Saélif Goff illustrent avec humour et pertinence les thèmes de la guerre, du pouvoir et de l’amour.

Extraits critiques dans la presse

On ne se plaindra pas d’un livre qui se dévore facilement, fait sourire et instruit, en passant par la case valeurs essentielles.

ArcInfo, Alexandre Caldara

Personne n’a exploré les Malouines comme l’a fait Saélif Goff, avec cette ironie, cette poésie, cette causticité-là.

Femina, M.C.

Le Fils du lendemain

Roman (sous le pseudonyme de Bernard Jean - Ed. Zoé, Genève 2006- Der Sohn danach, traduction allemande de Gabriela Zehnder, Verlag die Brotsuppe, Bienne 2010;

« Celui  qui est né de travers se sent singe, fils-singe, et se retient parfois au milieu d’une phrase de ne pas pousser des cris de singe. Il trouve ses racines dans les grimaces et les facéties de ses plus lointains ancêtres et rôde volontiers autour de leurs cages.»

Ce roman raconte le vertige identitaire d’un homme à la recherche de son père biologique. Le Fils du lendemain dit d’une manière à la fois brûlante et distanciée, grave et légère, le poids de ces indicibles et banales vérités dissimulées au coeur des familles unies ou désunies.

Extraits critiques dans la presse

Je ne saurais trop recommander la lecture d’un livre extraordinaire, de surcroît admirablement écrit, de la plume d’un auteur de Suisse romande qui plus est : Le fils du lendemain {Zoé), de Bernard Jean, I ‘autre nom, réinventé, de Jean-Bernard Vuillème (…) Bernard Jean nous parle d’un bouleversement intime, de valeur universelle. Lisez-le vite.

Coopération, Jean-Christophe Aeschlimann

Quelle que soit l’implication autobiographique ce livre est tout le contraire d’une confession ou d’un aveu. Il porte d’autant mieux la vérité qu’il s’agit d’un magnifique roman, drôle, décapant et déchirant.

Via, Yves Laplace

Paroles d'Objets

Editions Institut l'homme et le temps

Chroniques, 2005

Quelques histoires remarquables et ordinaires autour de la collection.
Publication réalisée par Claude-Alain Künzi et Jean-Bernard Vuillème à l’occasion de l’exposition du même titre qui a eu lieu du 14 avril au 25 juillet 2005.

Carnets des Malouines

Éditions Zoé

Récit de voyage, 2005

Les Malouines ou les Falkland ? Deux noms pour un même pays font un bon sujet de conflit et promettent un sac d’embrouilles. Mais tout serait calme depuis juin 1982 quand les Britanniques, manu militari, en ont expulsé les envahisseurs argentins. Ce qui n’empêche pas ces mêmes Argentins de continuer d’appeler Malvinas cet archipel situé à 400 kilomètres de leurs côtes. Or, malgré les 12 000 kilomètres qui l’en séparent, Londres voit dans cette appellation une preuve supplémentaire de la nature manifestement britannique des Falkland, puisque les Argentins n’avaient fait qu’emprunter le nom de Malvinas aux marins bretons de Saint-Malo qui les avaient baptisées Malouines… Plus de vingt ans après la guerre qui a vraiment fait de Margaret Thatcher la Dame de fer, la question de la souveraineté oppose encore Argentins et Britanniques.

Parti là-bas pour écrire un roman, Jean-Bernard Vuillème en a d’abord rapporté ces Carnets des Malouines. Ses notes, prises au jour le jour dans cette minuscule communauté de Britanniques du bout du monde, protégés par deux soldats pour trois habitants et coupés de tout lien avec l’Argentine voisine, ne manquent ni d’intérêt, ni surtout de piquant.

Extraits critiques dans la presse

Cette crispation d’une population obsédée par la norme et la sécurité (faute de chiens, on n’y croise à la nuit tombante que les 4×4 de la police), est le sujet, et l’intérêt, de ces Carnets, choses vues saisies sur le vif (si l’on ose dire) avec une acuité d’autant plus grande que l’auteur n’oublie jamais qu’il vient de Suisse, ce qui n’est pas toujours simple non plus…

Quinzaine littéraire, Bertrand Leclair

Et, en question subsidiaire mais sans plus de réponse : que venez-vous faire ici ? Rien, ou tenter d’écrire un rornan, répond Jean-Bemard Vuillème dans ses Carnets des Malouines désabusés. Unique touriste à §tanley, sur cet archipel perdu à 400 kilomètres des côtes argentines, il ne rencontre a priori que le vent, le froid, du sable à perte de vue, une nature immense, une société  recroquevillée. A priori, parce que le hasard n’a pas cours au pays des semelles de vent, et que l’on rencontre toujours bien autre chose que ce que l’on voit, quelque chose de l’ordre du hasard et de I ‘absurde.

Isabelle Falconnier, L’Hebdo

Meilleures pensées des Abattoirs

récit polyphonique, Association pour l'aide à la création littéraire, Neuchâtel 2002 – rééd. Poche Editions d’En Bas, Lausanne 2014 - Salutari de la Abator !, traduction roumaine de Julieta Moleanu, Editura Biblioteca Bucurestilor, Bucarest 2005;

Au cœur du récit, un lieu : les Abattoirs de La Chaux-de-Fonds, produit d’une idéologie du progrès et processus industriel appliqué au vivant. Des voix le disent et l’habitent entre 1906 et 2002. Victime de leur immensité et de normes nouvelles, classé monument historique, les Abattoirs suscitent des discours de recyclage, par exemple en casino…
Par les moyens conjugués de ses souvenirs d’enfant et de la fiction fondée sur une recherche historique, Jean-Bernard Vuillème a composé un récit polyphonique à la fois fantasmatique et d’une précision clinique sur l’abattoir, lieu central de l’existence du peuple carnivore.

Extraits critiques dans la presse

Ecrit dans une langue précise et compacte, le livre passe de l’investigation historique à la conjecture romanesque. Le récit est constitué en une mosaïque de fragments hétéroclites où le temps comme le narrateur varient et se métamorphosent. Les meilleures pensées des abattoirs ressemblent au dernier salut désespéré du soldat inconnu, enterré dans les tranchés, attendant la mort.

Marco Danesi, Domaine public

Jean-Bernard Vuillème pratique l’essai digressif avec un mélange original de savoir et d’esprit critique.

24 Heures, Jean-Louis Kuffer

Face à dos

Roman, Ed. Zoé, Genève 1999 - Mit dem Gesicht zum Rücken, traduction allemande de Markus Hediger, Lenos Verlag, Bâle 2003;

Les surprenants souliers d’une femme, l’un rouge et l’autre noir, voilà ce qui détourne un matin H.F. du droit chemin, celui qui mène au travail. Laissant là sa journée de chef des ventes chez Rackle S.A., fabrique de papier hygiénique, et son cortège de rendez-vous, il emboîte discrètement le pas à l’inconnue. Mais H.F. ignore qu’il est lui-même suivi par l’inspecteur If, orfèvre de la filature et grand déchiffreur de dos. Poussés aux limites de leur résistance au cours de ce double face-à-dos, H.F. et l’inspecteur If se retournent sur leur vie autant qu’ils fixent l’horizon. La femme infatigable qui trace l’itinéraire n’a d’autre réalité que celle que lui prêtent le regard et les pensées fantasmatiques des suiveurs. Un roman à suspense tout de finesse et de drôlerie qui se conclut par une ultime volte-face.

Extraits critiques dans la presse

Face à dos est un vrai joyau ! (…) Un thème original, une écriture captivante (…) Un livre qui relève vraiment de l’art. Et sous-tendu par un humour burlesque constant.

Construire, Jean-François Duval

Cette extravagante divagation d’une inconnue doublement suivie par deux hommes est prestement enlevée par I’auteur. Vuillème a une belle plume, son récit une plaisante légèreté. En suivant ces chaussures rouge et noir, je me suis pris une grande bolée d’air frais avant de prendre le chemin des crêtes.

Largeur.com, Gérard Delaloye

Les Assis, Regard sur le monde des chaises

Éditions Zoé

Essai, 1997

« Le siège est le meuble humain par excellence », décrète l’auteur, pour avoir un jour regardé d’un œil neuf une pile de tabourets. A mi-chemin entre l’horizontalité et la verticalité, il explore les multiples dimensions de ces meubles qui contribuent à dresser les écoliers, finissent sur les tables à l’heure où ferment les bistrots et tiennent le devant de la scène chez Ionesco. Du trône céleste aux sanisettes parisiennes, de la chaise haute du bébé au Louis XVIII du centenaire, l’auteur nous promène à travers le temps, l’histoire, les symboles et la vie quotidienne. Ponctué de remarques et de souvenirs personnels, cet essai se lit comme le plus captivant des récits ; il s’empare de nous et nous emmène, dans un fauteuil, à travers un véritable état de sièges.

Extraits critiques dans la presse

L’Homme révèle un peu de son âme à sa manière de poser son cul’. Cette pertinente constatation permet à Vuillème, ethnologue à la professeur Tournesol, de meubler ce vide où la verticalité se casse.

Le Canard enchaîné, André Rollin

Jean-Bernard Vuillème se fait le chroniqueur des « assis » dans un ouvrage réjouissant qui tient de l’essai, de la chronique familiale met du catalogue Ikea.

L’Hebdo, Isabelle Rüf

Lucie

Éditions Zoé

Roman, 1005

Schötz l’écrivain vit avec sa femme Lucie. Ils partagent le même lit et les tâches ménagères: c’est un couple moderne. Il ne manque que des enfants. Mais Lucie hésite et Schötz met des livres au monde. Quand il en a assez d’écrire, il va se balader et tombe sur des personnages désarçonnants, parfois issus de ses propres fictions.

Cette jeune femme dans le bar qu’il fréquente, par exemple. Elle ne dit jamais merci sous prétexte qu’elle n’a rien demandé. Ce clochard qui prétend être un honnête citoyen belge, dépouillé de tous ses papiers et donc privé d’identité. Ils sont comme des signes sur la route de Schötz, des signes annonciateurs de catastrophe.

Car pendant.qu’il cherche l’inspiration pour un prochain livre, Lucie s’en va, aspirée par ses propres inspirations.

D’un trait léger, avec tendresse et humour, Vuillème dépeint les affres du couple moderne et son incapacité à vivre l’amour.

Extraits critiques dans la presse

L’écriture dense et précise de Vuillème, son humour, sa fantaisie constante et sa tendresse, font de Lucie un livre qu’on n’oublie pas de sitôt. Autopsie d’un amour, projet d’un livre rêvé et avorté, incommunicabilité : il y a de tout cela dans ce texte à tiroirs, qui est aussi une réflexion saisissante sur le couple moderne.

Tribune de Genève, blog de Jean-Michel Olivier

C’est un livre riche à multiples facettes. Et il l’est autant par l’écriture, chatoyante et parfois grinçante, que par un structure parfaitement conduite au-dessus des multiples ambiguïtés mises en jeu. 

La Liberté, Monique Laederach

Balivernes

proses, poèmes et dessins, in Revue Trou, Moutier 1995;

L'ouvrage n'est actuellement pas disponible

Extraits critiques dans la presse

Suchard, la fin des Pères

Éditions Zoé

Roman

La dernière unité de production de Suchard, le caramel Sugus, quittait Neuchâtel en 1993. Après avoir laissé quelque espoir, Klaus Jacobs, le repreneur allemand de la chocolaterie Suchard, vendait la société fraichement acquise à Philip Morris. Alors que ce patrimoine industriel était en train d’être démantelé dans un climat de stupéfaction et de colère, le photographe Eric Gentil et Jean-Bernard Vuillème se mettaient au travail pour dire ce présent chamboulé et raconter la riche histoire de ce fleuron industriel neuchâtelois.

L'ouvrage n'est actuellement pas disponible

Extraits critiques dans la presse

L’atout de ce livre est de rendre vivante l’économie. Sans jamais assommer le lecteur.

L’Express, Claude-Pierre Chambet

Utilisant une méthode narrative peu courante pour cerner des personnages historiques, il se met à leur place. Et tout en donnant l’impression que ce sont eux-mêmes  qui parlent, il fait passer son regard sur eux. C’est spectaculaire, et le texte se lit très agréablement.

Le Quotidien jurassien, Rémy Gogniat

Le Temps des derniers cercles

Éditions Zoé

Chronique historique, 1987

L'ouvrage n'est actuellement pas disponible

Extraits critiques dans la presse

Ni ethnologue, ni historien, Vuillème mène l’enquête en journaliste curieux et la rédige en écrivain libre : heureuse alliance qui bannit l’ennui mais non la rigueur.

L’Illustré, Jacques Poget

Neuchâtel, tes cercles foutent le camp. Reconnaissance donc à Jean-Bernard Vuillème d’en avoir sauvé le souvenir, in extremis peut-être. Une tâche énorme menée à chef de main – et de plume – des maître .

L’Impartial, Irène Brossard

Le Règne de Pléthore

Éditions Piantanida

Roman, 1983

L'ouvrage n'est actuellement pas disponible

La Tour intérieure

Edition du Sauvage

Récit, 1979

L'ouvrage, en voie de réédition, n'est actuellement pas disponible

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Balivernes

proses, poèmes et dessins, in Revue Trou, Moutier 1995;

L'ouvrage n'est actuellement pas disponible

Extraits critiques dans la presse

Carnets des Malouines

Éditions Zoé

Récit de voyage, 2005

Les Malouines ou les Falkland ? Deux noms pour un même pays font un bon sujet de conflit et promettent un sac d’embrouilles. Mais tout serait calme depuis juin 1982 quand les Britanniques, manu militari, en ont expulsé les envahisseurs argentins. Ce qui n’empêche pas ces mêmes Argentins de continuer d’appeler Malvinas cet archipel situé à 400 kilomètres de leurs côtes. Or, malgré les 12 000 kilomètres qui l’en séparent, Londres voit dans cette appellation une preuve supplémentaire de la nature manifestement britannique des Falkland, puisque les Argentins n’avaient fait qu’emprunter le nom de Malvinas aux marins bretons de Saint-Malo qui les avaient baptisées Malouines… Plus de vingt ans après la guerre qui a vraiment fait de Margaret Thatcher la Dame de fer, la question de la souveraineté oppose encore Argentins et Britanniques.

Parti là-bas pour écrire un roman, Jean-Bernard Vuillème en a d’abord rapporté ces Carnets des Malouines. Ses notes, prises au jour le jour dans cette minuscule communauté de Britanniques du bout du monde, protégés par deux soldats pour trois habitants et coupés de tout lien avec l’Argentine voisine, ne manquent ni d’intérêt, ni surtout de piquant.

Extraits critiques dans la presse

Cette crispation d’une population obsédée par la norme et la sécurité (faute de chiens, on n’y croise à la nuit tombante que les 4×4 de la police), est le sujet, et l’intérêt, de ces Carnets, choses vues saisies sur le vif (si l’on ose dire) avec une acuité d’autant plus grande que l’auteur n’oublie jamais qu’il vient de Suisse, ce qui n’est pas toujours simple non plus…

Quinzaine littéraire, Bertrand Leclair

Et, en question subsidiaire mais sans plus de réponse : que venez-vous faire ici ? Rien, ou tenter d’écrire un rornan, répond Jean-Bemard Vuillème dans ses Carnets des Malouines désabusés. Unique touriste à §tanley, sur cet archipel perdu à 400 kilomètres des côtes argentines, il ne rencontre a priori que le vent, le froid, du sable à perte de vue, une nature immense, une société  recroquevillée. A priori, parce que le hasard n’a pas cours au pays des semelles de vent, et que l’on rencontre toujours bien autre chose que ce que l’on voit, quelque chose de l’ordre du hasard et de I ‘absurde.

Isabelle Falconnier, L’Hebdo

Face à dos

Roman, Ed. Zoé, Genève 1999 - Mit dem Gesicht zum Rücken, traduction allemande de Markus Hediger, Lenos Verlag, Bâle 2003;

Les surprenants souliers d’une femme, l’un rouge et l’autre noir, voilà ce qui détourne un matin H.F. du droit chemin, celui qui mène au travail. Laissant là sa journée de chef des ventes chez Rackle S.A., fabrique de papier hygiénique, et son cortège de rendez-vous, il emboîte discrètement le pas à l’inconnue. Mais H.F. ignore qu’il est lui-même suivi par l’inspecteur If, orfèvre de la filature et grand déchiffreur de dos. Poussés aux limites de leur résistance au cours de ce double face-à-dos, H.F. et l’inspecteur If se retournent sur leur vie autant qu’ils fixent l’horizon. La femme infatigable qui trace l’itinéraire n’a d’autre réalité que celle que lui prêtent le regard et les pensées fantasmatiques des suiveurs. Un roman à suspense tout de finesse et de drôlerie qui se conclut par une ultime volte-face.

Extraits critiques dans la presse

Face à dos est un vrai joyau ! (…) Un thème original, une écriture captivante (…) Un livre qui relève vraiment de l’art. Et sous-tendu par un humour burlesque constant.

Construire, Jean-François Duval

Cette extravagante divagation d’une inconnue doublement suivie par deux hommes est prestement enlevée par I’auteur. Vuillème a une belle plume, son récit une plaisante légèreté. En suivant ces chaussures rouge et noir, je me suis pris une grande bolée d’air frais avant de prendre le chemin des crêtes.

Largeur.com, Gérard Delaloye

L'Amour en bateau

Editions Florides helvètes 2024 – Edition originale Zoé 1990. /

Roman, 1990

A quai, deux bateaux attendent leurs passagers, prêts pour les croisières nuptiales. Les noces arrivent au lointain, dans la débandade de la fête qui s’amorce. Et l’inimaginable arrive, le hasard sème la pagaille et défait les couples. Montant à bord dans le désordre, les mariés sont séparés et la Compagnie de navigation ne peut remédier à ce fâcheux contretemps. Les conséquences humaines et sentimentales sont multiples et irréversibles.

C’est sur la reconstitution de cette journée folle que Jean-Bernard Vuillème lance son narrateur-enquêteur pour produire un délicieux et merveilleux roman ; sous la cocasserie admirablement développée percent des accents graves, une réflexion sur l’amour, le mariage, Et la nave va…

Extraits critiques dans la presse

Jean-Bernard Vuillème (…) témoigne  d’un sens cinématographique de la description au ralenti de certains épisodes burlesques, ainsi d’une saucisse qui roule…

Journal de Genève, Isabelle Martin

Jean-Bernard Vuillème promène son lecteur de Wannsee à l’île Saint-Pierre, décrivant les paysages comme les êtres et les sentiments avec une ironie subtile. Une version moderne du ‘Jeu de l’amour et du hasard’ qui plairait à Marivaux, j’en suis sûre.

Le Passe-Murailles, Yvette Z’Graggen

Un livre bref, étincelant, d’une fine ironie et d’un désespoir mordant (…) Quelque suspense qui vous prend dans la gorge et force à avaler.

L’Express, Christiane Givord

La Mort en Gondole

Éditions Zoé

Roman, 2021

Un homme part en lâchant tout, avant que la société l’ait mis au rebut à cause de son âge :»Je suis en pleine crise d’obsolescence et je dégage«, dit le narrateur, qui s’en va rejoindre Silvia à Venise. Un autre départ, celui de Léopold Robert, deux cents ans plus tôt, constitue le contrepoint du roman, fondé sur la vie réelle du peintre neuchâtelois sans en être pour autant une biographie. Le lecteur est plongé dans la Cité des Doges contemporaine et pénètre dans l’enquête sinueuse du narrateur, savourant petit à petit sa relation complexe et ambiguë avec la mystérieuse Silvia. Un texte à l’ironie tonique, drôle et enlevé, sur l’un des plus grands peintres romantiques, jadis adulé mais depuis quelque peu oublié, injustement…

Extraits critiques dans la presse

Jusqu’à la somptueuse scène d’enterrement finale, (…) on flotte en suspension dans cette habile vanité littéraire, où l’ironie semble tapie dans les replis du drame. En rire ? De cette déconcertante réécriture de Mort à Venise on hésiterait à se gondoler si l’auteur ne nous y incitait pas: »Il y a des pièces tellement éculées que l’on ne peut plus les jouer sans en rire«, lance-t-il avant une ultime pirouette versant dans le tragi-comique. Oui, bien que drapé de funeste mélancolie, Vuillème demeure ce prince du cocasse. Nul n’échappe vraiment à son personnage.
La Liberté, Thierry Raboud

Un homme sans avenir se tourne vers le passé pour tenter de renaître dans la Cité des Doges. C’est énigmatique, paradoxal, déroutant et, grâce au talent de l’auteur, délicieusement entêtant. (…) Rien n’est affirmé, tout est suggéré. L’époque romantique de Léopold Robert vient à la rencontre du XXIe siècle, les couches temporelles se chevauchent, des échos se font entendre, des analogies se révèlent entre des personnages confrontés à leurs limites. C’est un roman de l’effacement, de la disparition et de l’oubli (…) mais qui ne se complaît pas dans les tons crépusculaires. Malgré la mort promise par le titre, le narrateur vit sa »crise d’obsolescence« sans se départir d’une ironie allègre.

Le Matin Dimanche, Michel Audétat

La Tour intérieure

Edition du Sauvage

Récit, 1979

L'ouvrage, en voie de réédition, n'est actuellement pas disponible

Le Fils du lendemain

Roman (sous le pseudonyme de Bernard Jean - Ed. Zoé, Genève 2006- Der Sohn danach, traduction allemande de Gabriela Zehnder, Verlag die Brotsuppe, Bienne 2010;

« Celui  qui est né de travers se sent singe, fils-singe, et se retient parfois au milieu d’une phrase de ne pas pousser des cris de singe. Il trouve ses racines dans les grimaces et les facéties de ses plus lointains ancêtres et rôde volontiers autour de leurs cages.»

Ce roman raconte le vertige identitaire d’un homme à la recherche de son père biologique. Le Fils du lendemain dit d’une manière à la fois brûlante et distanciée, grave et légère, le poids de ces indicibles et banales vérités dissimulées au coeur des familles unies ou désunies.

Extraits critiques dans la presse

Je ne saurais trop recommander la lecture d’un livre extraordinaire, de surcroît admirablement écrit, de la plume d’un auteur de Suisse romande qui plus est : Le fils du lendemain {Zoé), de Bernard Jean, I ‘autre nom, réinventé, de Jean-Bernard Vuillème (…) Bernard Jean nous parle d’un bouleversement intime, de valeur universelle. Lisez-le vite.

Coopération, Jean-Christophe Aeschlimann

Quelle que soit l’implication autobiographique ce livre est tout le contraire d’une confession ou d’un aveu. Il porte d’autant mieux la vérité qu’il s’agit d’un magnifique roman, drôle, décapant et déchirant.

Via, Yves Laplace

Le Règne de Pléthore

Éditions Piantanida

Roman, 1983

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Le Style sapin à couteaux tirés

Éditions Sur le Haut

Réédition et actualisation d’une série de 17 articles parus dans L'Impartial pour sensibiliser le public aux manifestations Art nouveau à La Chaux-de-Fonds en 2005 et 2006 

Entre 1905 et 1914, La Chaux-de-Fonds a vécu une aventure esthétique hors du commun qui lui permet aujourd’hui d’avoir sa place dans le Réseau européen Art nouveau, en compagnie de villes aussi prestigieuses que Bruxelles, Vienne ou Barcelone. Que s’est-il passé? Charles L’Eplattenier, un «homme des bois», selon l’expression de son élève Charles-Édouard Jeanneret (Le Corbusier), a initié ce mouvement au sein de l’École d’art. Il a créé une déclinaison régionale de l’Art nouveau appelée le Style sapin. Mais cet élan s’est brisé en 1914 et la belle aventure s’est achevée dans une querelle à la fois esthétique et politique entre les «anciens» de l’Ancienne section et les «nouveaux» de la Nouvelle section. L’écrivain et journaliste Jean-Bernard Vuillème a raconté cette histoire dans une suite d’articles et de portraits très documentés et hauts en couleur parus dans L’Impartial (actuel Arcinfo) entre 2004 et 2006. Ils n’ont pas pris une ride.

Le Temps des derniers cercles

Éditions Zoé

Chronique historique, 1987

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Extraits critiques dans la presse

Ni ethnologue, ni historien, Vuillème mène l’enquête en journaliste curieux et la rédige en écrivain libre : heureuse alliance qui bannit l’ennui mais non la rigueur.

L’Illustré, Jacques Poget

Neuchâtel, tes cercles foutent le camp. Reconnaissance donc à Jean-Bernard Vuillème d’en avoir sauvé le souvenir, in extremis peut-être. Une tâche énorme menée à chef de main – et de plume – des maître .

L’Impartial, Irène Brossard

Les Assis, Regard sur le monde des chaises

Éditions Zoé

Essai, 1997

« Le siège est le meuble humain par excellence », décrète l’auteur, pour avoir un jour regardé d’un œil neuf une pile de tabourets. A mi-chemin entre l’horizontalité et la verticalité, il explore les multiples dimensions de ces meubles qui contribuent à dresser les écoliers, finissent sur les tables à l’heure où ferment les bistrots et tiennent le devant de la scène chez Ionesco. Du trône céleste aux sanisettes parisiennes, de la chaise haute du bébé au Louis XVIII du centenaire, l’auteur nous promène à travers le temps, l’histoire, les symboles et la vie quotidienne. Ponctué de remarques et de souvenirs personnels, cet essai se lit comme le plus captivant des récits ; il s’empare de nous et nous emmène, dans un fauteuil, à travers un véritable état de sièges.

Extraits critiques dans la presse

L’Homme révèle un peu de son âme à sa manière de poser son cul’. Cette pertinente constatation permet à Vuillème, ethnologue à la professeur Tournesol, de meubler ce vide où la verticalité se casse.

Le Canard enchaîné, André Rollin

Jean-Bernard Vuillème se fait le chroniqueur des « assis » dans un ouvrage réjouissant qui tient de l’essai, de la chronique familiale met du catalogue Ikea.

L’Hebdo, Isabelle Rüf

Lucie

Éditions Zoé

Roman, 1005

Schötz l’écrivain vit avec sa femme Lucie. Ils partagent le même lit et les tâches ménagères: c’est un couple moderne. Il ne manque que des enfants. Mais Lucie hésite et Schötz met des livres au monde. Quand il en a assez d’écrire, il va se balader et tombe sur des personnages désarçonnants, parfois issus de ses propres fictions.

Cette jeune femme dans le bar qu’il fréquente, par exemple. Elle ne dit jamais merci sous prétexte qu’elle n’a rien demandé. Ce clochard qui prétend être un honnête citoyen belge, dépouillé de tous ses papiers et donc privé d’identité. Ils sont comme des signes sur la route de Schötz, des signes annonciateurs de catastrophe.

Car pendant.qu’il cherche l’inspiration pour un prochain livre, Lucie s’en va, aspirée par ses propres inspirations.

D’un trait léger, avec tendresse et humour, Vuillème dépeint les affres du couple moderne et son incapacité à vivre l’amour.

Extraits critiques dans la presse

L’écriture dense et précise de Vuillème, son humour, sa fantaisie constante et sa tendresse, font de Lucie un livre qu’on n’oublie pas de sitôt. Autopsie d’un amour, projet d’un livre rêvé et avorté, incommunicabilité : il y a de tout cela dans ce texte à tiroirs, qui est aussi une réflexion saisissante sur le couple moderne.

Tribune de Genève, blog de Jean-Michel Olivier

C’est un livre riche à multiples facettes. Et il l’est autant par l’écriture, chatoyante et parfois grinçante, que par un structure parfaitement conduite au-dessus des multiples ambiguïtés mises en jeu. 

La Liberté, Monique Laederach

M. Karl & Cie

Éditions Zoé

Roman, 2011

Un homme se rend à un entretien d’embauche dans une vaste compagnie d’assurance à Gorgengut, un lieu difficile d’accès. A sa grande surprise il est immédiatement engagé au poste de médiateur. Son regard interrogateur et son imagination semblent avoir convaincu la directrice des ressources humaines. Il sait observer, explorer, garder ses distances, se montrer proche et humain.

La maison d’assurances pour laquelle il déploie son ardeur professionnelle est faite de labyrinthes et d’opacité. M. Karl, en cherchant pathétiquement sa place dans l’entreprise, fait découvrir au lecteur les aventures rocambolesques qui se déroulent en coulisses.

Dans un univers kafkaïen et chaplinesque, Jean-Bernard Vuillème explore les relations humaines au sein de la direction, ainsi que les fantasmes de M. Karl, avec un grand sens de la dérision.

Extraits critiques dans la presse

Le romancier neuchâtelois (…) imagine une farce, une vraie, outrancière et folle, sur le monde de l’entreprise et plus encore sur la place hégémonique que nous donnons au travail dans nos vies.

Le Temps, Lisbeth Koutchoumoff

C’est un très heureux mélange entre monologue intérieur, articulation de discours d’angoisses diffuses, de pastiches et de loufoquerie que nous offre Jean-Bernard Vuillème.

La Liberté, Jacques Sterchi

Meilleures pensées des Abattoirs

récit polyphonique, Association pour l'aide à la création littéraire, Neuchâtel 2002 – rééd. Poche Editions d’En Bas, Lausanne 2014 - Salutari de la Abator !, traduction roumaine de Julieta Moleanu, Editura Biblioteca Bucurestilor, Bucarest 2005;

Au cœur du récit, un lieu : les Abattoirs de La Chaux-de-Fonds, produit d’une idéologie du progrès et processus industriel appliqué au vivant. Des voix le disent et l’habitent entre 1906 et 2002. Victime de leur immensité et de normes nouvelles, classé monument historique, les Abattoirs suscitent des discours de recyclage, par exemple en casino…
Par les moyens conjugués de ses souvenirs d’enfant et de la fiction fondée sur une recherche historique, Jean-Bernard Vuillème a composé un récit polyphonique à la fois fantasmatique et d’une précision clinique sur l’abattoir, lieu central de l’existence du peuple carnivore.

Extraits critiques dans la presse

Ecrit dans une langue précise et compacte, le livre passe de l’investigation historique à la conjecture romanesque. Le récit est constitué en une mosaïque de fragments hétéroclites où le temps comme le narrateur varient et se métamorphosent. Les meilleures pensées des abattoirs ressemblent au dernier salut désespéré du soldat inconnu, enterré dans les tranchés, attendant la mort.

Marco Danesi, Domaine public

Jean-Bernard Vuillème pratique l’essai digressif avec un mélange original de savoir et d’esprit critique.

24 Heures, Jean-Louis Kuffer

Paroles d'Objets

Editions Institut l'homme et le temps

Chroniques, 2005

Quelques histoires remarquables et ordinaires autour de la collection.
Publication réalisée par Claude-Alain Künzi et Jean-Bernard Vuillème à l’occasion de l’exposition du même titre qui a eu lieu du 14 avril au 25 juillet 2005.

Pléthore ressucité

Récit, Ecrivains neuchâtelois d’hier et d’aujourd’hui, Nouvelle Revue neuchâteloise, Neuchâtel 2008 – réédition Pléthore ressuscité suivi de Une insomnie et autre nouvelles (choix de nouvelles parues en 1982), L’Aire bleue, Vevey 2019

Comment ressusciter un personnage oublié de tous? Dans un livre paru en 2008, Jean-Bernard Vuillème avait ressuscité Pléthore, créé au début de son parcours d’écrivain. Pour la première fois, ce volume rassemble les deux Pléthore, le ressuscité de 2008 (Prix Dentan 2009) et son lointain prédécesseur de 1982, apparu dans des nouvelles saluées à l’époque comme un signe de renouvellement de la littérature romande. L’imaginaire et parfois l’invraisemblable, aussi bien que le burlesque, surgissaient dans le paysage d’une littérature encore très marquée par des approches intimistes. Toute la saveur d’une résurrection!

Extraits critiques dans la presse

De la réalité, quelle que soient les situations tragiques qu’elle nous réserve, l’homme a toujours su tirer des livres où la douleur et le mal-être sont sublimés par l’humour et un sens du cocasse. Affaire de style.

Jean-François Duval, Migros Magazine

Suchard, la fin des Pères

Éditions Zoé

Roman

La dernière unité de production de Suchard, le caramel Sugus, quittait Neuchâtel en 1993. Après avoir laissé quelque espoir, Klaus Jacobs, le repreneur allemand de la chocolaterie Suchard, vendait la société fraichement acquise à Philip Morris. Alors que ce patrimoine industriel était en train d’être démantelé dans un climat de stupéfaction et de colère, le photographe Eric Gentil et Jean-Bernard Vuillème se mettaient au travail pour dire ce présent chamboulé et raconter la riche histoire de ce fleuron industriel neuchâtelois.

L'ouvrage n'est actuellement pas disponible

Extraits critiques dans la presse

L’atout de ce livre est de rendre vivante l’économie. Sans jamais assommer le lecteur.

L’Express, Claude-Pierre Chambet

Utilisant une méthode narrative peu courante pour cerner des personnages historiques, il se met à leur place. Et tout en donnant l’impression que ce sont eux-mêmes  qui parlent, il fait passer son regard sur eux. C’est spectaculaire, et le texte se lit très agréablement.

Le Quotidien jurassien, Rémy Gogniat

Sur ses pas

Éditions Zoé

Roman, 2015

Suite à la découverte d’une vieille clé, Pablo Schötz décide de remonter le cours de ses anciens domiciles. Mais la bonne serrure tarde à se présenter. Cette clé serait-elle le Graal qui estomperait la distance entre le passé et le présent, qui « rassemblerait le petit garçon et l’homme mûr en train de se demander si ce petit garçon a vraiment existé ? ». Voici le récit haletant d’une cavale au-devant d’un passé.

Périple vertigineux et parcours particulier dans le XXe siècle : le confort de la modernité apparaît dans les foyers avant d’être refusé par les soixante-huitards, le téléphone à touches remplace celui à roue mobile. Lucie la première épouse, une maison de paradis, puis la solitude, puis une nouvelle famille. Passé et présent se bousculent de maisons enmaisons, de couloirs en couloirs, et le motif des sols font fait surgir des souvenirs où le particulier dit ce qui est propre à chacun, l’universel.

Extraits critiques dans la presse

Une formidable quête intime et un parcours singulier dans le XXe siècle.

Le Courrier, Anne Pitteloud

Parvenir à divertir le lecteur, tout en lui passant de profondes inquiétudes, réclame une intelligente contention de ses propres émois, et une maîtrise éprouvée des mots qui les sous-entendent et les sous-tendent.

24 Heures, Gilbert Salem

Une Île au bout du doigt

Éditions Zoé

Roman, 2007

Philéas Fogg voyageait en aveugle en 1872, l’œil rivé au chronomètre pour gagner son pari. Sur un coup de dé, lui aussi, Saélif Goff fait en 2004 le tour du petit territoire des Malouines en trente et un jours sans rien négliger de son actualité et de son histoire. Ce roman instaure ce lieu du bout du monde comme personnage principal dont tous les autres émanent : le voyageur lunaire insatiablement curieux qui s’est rendu prisonnier d’un jeu hasardeux, les autochtones qui vivent en plein vent dans une Grande-Bretagne mythique, et les personnages historiques, fantasmés du haut d’un phare, qui en ont fait le jouet de leurs ambitions.
Du premier colon de ces terres inhospitalières, le Français Bougainville, à l’héroïne controversée qui a chassé les Argentins en 1982, la Dame de Fer Margaret Thatcher, le globe-trotter ne néglige aucune exploration. Les aventures de Saélif Goff illustrent avec humour et pertinence les thèmes de la guerre, du pouvoir et de l’amour.

Extraits critiques dans la presse

On ne se plaindra pas d’un livre qui se dévore facilement, fait sourire et instruit, en passant par la case valeurs essentielles.

ArcInfo, Alexandre Caldara

Personne n’a exploré les Malouines comme l’a fait Saélif Goff, avec cette ironie, cette poésie, cette causticité-là.

Femina, M.C.